Escale n°2 – Delhi

Je reviens à nouveau vers vous afin de vous faire un petit bilan de l’étape n°2 du « Threatened species, threatened spaces » qui se déroulait à Delhi.

Elle se déroulait en partenariat avec 3 organisations: 

– St+Art est une organisation qui propose des manifestations de street art afin de relier la population. Ils nous ont aidé pour l’aspect logistique du projet.

– Manzil Mystics qui aide les jeunes à travers la musique. Ils nous ont accueillis dans leurs locaux et ont pris le relais de St+Art sur l’aspect matériel du projet

– La fondation Samarpan qui aide l’insertion des femmes des quartiers défavorisés 

Dans le déroulé du workshop, je commence toujours par introduire les espèces menacées sur lesquelles nous allons travailler (évidement en lien avec la zone dans laquelle nous nous trouvons). Il a été très interessant de voir que certaines des participantes  connaissaient certains des oiseaux présentés mais elles nous ont confirmé que si elles les voyaient il y a quelques années, elles ne les voyaient plus à présent. 

Les femmes avec lesquelles nous avons travaillées sont issues de bidonvilles. Elles ramassent les déchets dans la rue. Certaines d’entre elles m’ont montré qu’elles ont l’habitude de travailler le plastique à travers des travaux manuels. Donc broder du plastique ne les a pas surpris du tout. Par contre, aucune d’entre elles ne savaient broder, et elles ont été ravies d’apprendre un nouveau savoir-faire. 

Pour l’exposition finale, nous avons pris en photos leurs broderies et à les avons agrandi à l’aide d’affiches que nous avons ensuite collées dans le quartier. Ce moment a été très fort pour moi et je me souviendrai longtemps de la joie dont les participantes ont fait part lorsqu’elles ont découvert leurs broderies « en grand » et le plaisir qu’elles ont eu à les coller dans la rue. 

Lors de mon arrivée en Inde dans le Kérala, j’ai été frappé par les affiches de personnes décédées que les gens collent sur les murs en leur mémoire. En ce sens, coller des affiches d’espèces menacées semble presque naturel dans ce projet en plus de la satisfaction que cela apporte aux participantes. (cela était déjà le cas à Trivandrum mais les affiches étaient beaucoup plus petites car le lieu ne permettait pas d’en avoir des plus grandes)

Ces affiches étaient donc aussi un appel à l’exposition dans laquelle nous avons exposés les originaux. Là encore les femmes étaient très fières de présenter leurs broderies à leurs familles. Cela m’a aidé à prendre conscience du caractère exceptionnelle pour elles de la semaine que nous avons passées ensemble et qui les a extrait de leur routine quotidienne pour les faire devenir artiste le temps d’une soirée.

L’UICN a aussi participé à cette exposition en nous aidant à la rédaction de panneaux sur les espèces qui ont été choisi. (nous avions pris contact avec le représentant de l’UICN avant mon départ pour lui expliquer le projet et auquel il a été immédiatement très favorable.) Ce qui aussi a donné du contenu et de la cohérence à cette exposition.

Cette deuxième escale est donc elle aussi un succès.